Ensuite, la personne en question faisait la comparaison entre l'enseignement au Maroc et celui aux états unis en affirmant qu’on a des acquis au Maroc mais que leur exploitation se fait avec une certaine stérilité intellectuelle (Du moins ce que j’ai compris).Sur ce point je rétorque en disant que l’enseignement au Maroc se base plus sur un bagage théorique en oppressant le coté pratique. Je dis ceci en me rappelant mes premiers jours en France. Je me sentais tellement à l’aise en matières théoriques qu’une frousse bleue m’assommait à chacuns des TPs. Je savais souvent ce qu’il fallait faire mais jamais comment le faire. C’est comme si mes équations se résolvaient dans les nuages et qu’en vie pratique ça relevait de la magie que de les appliquer…
Pour revenir à l’auditrice en question, elle enchaîna par un point important en affirmant que les professeurs au Maroc sont un peu hautains comparés à leurs semblables américains. Elle affirma que de nombreux professeurs américains assurent un suivi aux élèves et consacrant des heures de plus pour répondre à leurs questions et problèmes. Il est bien évidemment impossible de nier que les professeurs marocains font de même avec leurs élèves mais il est incorrect, voire mensonger que d’affirmer qu’ils le font par bonne conscience. La plupart d’entres eux exigent ce que l’on appelle les heures supplémentaires. Des explications boiteuses en cours afin que l’élève se sente obligé de payer pour mieux comprendre.
Ps : Au risque de généraliser, je tiens à signaler que mes analyses sont basées uniquement sur mon vécu…
Au final, l’auditrice témoigna de sa déception en regardant les chaînes marocaines et en voyant des milliers de jeunes sautiller dans tous les sens pour chanter et danser au lieu de concentrer leur énergie sur les études.(Je crois que la pauvre insinuait Studio 2M). Elle déclara que des émissions culturelles auraient été plus bénéfiques. L’animatrice de l’émission en fut contrariée et déclara que le chant est un loisir et qu’en aucun cas ça ne prenait le pas sur les études. Elle donna comme exemple le groupe Fnair, nouveau né mais qui assurait dans le domaine. Sur ce point, je n’ai pu me positionner entre les deux camps. Certes l’art est indispensable, mais de là dire que la télé réalité ouvre une porte vers le château artistique je doute fort. Fnair, hoba hoba, Syncop, Numydia et bien d’autres sont des groupes qui se sont forgés eux mêmes, avec leurs propres efforts. A aucun moment ils n’ont eu besoin de télé réalité pour se faire connaître. C’est là toute la différence…N’empêche que j’approuve que études et art peuvent très bien faire bon ménage. Sur ce point, l’auditrice était allée un peu loin dans sa critique.
Clôturons cette parenthèse pour dire que dans le plus beau pays du monde, rien ne frôle la perfection si ce n’est la léthargie de son système. Tout le monde attend avec impatience un changement si irréalisable qu’il en devient utopique.