Entre les moyens de communication de masse, presse, radio, télévision, internet, l’éducation de chacun se trouve mise en jeu. Pacifiques conquêtes, qui de nation à nations, hypnotisent et imposent notre conception du monde. Les Daft punk l'ont bien chanté : Television rules the nation.
En 1941, à l’Université d’Oxford, le général de gaule dressait le bilan des dangers du totalitarisme pour la culture de l’information : « Dès lors que tous les humains lisent en même temps la même chose dans les mêmes journaux, voient d’un bout à l’autre du monde passer sous leurs yeux les mêmes films, entendent simultanément les mêmes informations, les mêmes suggestions, la même musique radiodiffusée…La personnalité propre à chacun, le quant à soi, le libre choix ne trouvent plus du tout leur compte. Il se produit une sorte de mécanisation générale, dans laquelle, sans un grand effort de sauvegarde, l’individu ne peut manquer d’être écrasé. »
Cette description ne préfigure-t-elle pas admirablement ce qu’est le monde aujourd’hui. En face d’un écran les spectateurs qui, fascinés par ces images mouvantes comme ils le sont par les vitrines animés à l’occasion des fêtes de Noel, admirent en bloc et sans discernement un tas de tergiversations misérabilistes. La violence se voit banalisée et les musulmans se déguisent en terroriste. Ainsi, on essaie de montrer, dans des séances à but éducatif, la nécessité de l’émancipation de la femme et quelques minutes après, dans un film, publicité ou annonce, c’est la bonne ménagère tirée à quartes épingles dont le principal rôle est la séduction.
L’immense majorité trouve l’essentiel de l’information politique et intellectuelle en passant des heures devant une télévision maintenue sous l’autorité exclusif du gouvernement. On pourrait se demander si c’est de la démocratie que d’accepter la main mise et l’emprise du gouvernement sur la radiotélévision. Les informations se répètent, se ressemblent et l’homme finit par gober ce que l’état veut, ce que les grands décident. Les notions du bien et du mal sont établies par les grands et aperçues par l’homme spectateur à travers les médias. Il va même jusqu’à piétiner ses principes et habitudes pour adhérer à la foule.
En conclusion, la liberté de l’information devient moins le droit de chacun de faire connaître journellement son opinion que le droit de chacun de connaître l’ensemble des tendances les plus objectifs de l’opinion publique.
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Television rules the nation-Daft Punk